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Vert-de-Lierre - Louise Le Bars



Titre : Vert-de-Lierre

Auteur : Louise Le Bars

Date de Sortie : 14 mars 2019

Genre : Fantasy, Gothique

Edition : Noir d'Absinthe

Présentation sur le site Noir d'Absinthe

Lunaire notoire depuis son enfance, Louise a pris très vite la manie d'élucubrer à fleur de page. Sa plume aime à se perdre sur les terres brumeuses du romantisme noir, de l'étrange et du surnaturel. Son inspiration mord à pleines dents dans la jugulaire d'un imaginaire fantastique et gothique, aux relents de féérie et de mythes anciens.


Olivier Moreau, écrivain délaissé par la Muse, retourne dans le village de sa Grand-Mère, récemment décédée, pour mettre de l’ordre dans ses affaires comme dans son esprit. Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, cet antique vampire végétal qui le fascinait enfant. Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l'écrivain en mal d'imaginaire ainsi que la rencontre de deux femmes tout aussi intrigantes l'une que l'autre.


À quel prix Olivier retrouvera-t-il sa muse ?

Je remercie à nouveau la maison Noir d’Absinthe, et l’autrice Louise Le Bars, pour leur confiance !

Après un Young Adult sur le harcèlement, Noir d’Absinthe nous embarque vers quelque chose de complètement différent : une fantasy gothique. Un changement radical, avec une couverture magnifique et très adaptée, une nouvelle expérience qui souligne la diversité de la maison.

Verdict ?

« Quelque chose en moi s’était éveillé, je ne pouvais l’ignorer. Mais quoi ? »

Nous suivons ici Olivier Moreau, auteur à succès qui subit une panne d’inspiration, et un éditeur impatient sur le dos. Afin de se vider l’esprit, il retourne dans son village d’enfance pour ranger les affaires de sa grand-mère qui vient de décéder. Il se retrouve à nouveau confronté au mystérieux « Vert de Lierre », une légende qu’on lui racontait plus jeune. Y voyant une possible source d’inspiration, il mène l’enquête, ce qui le fera croiser le chemin de la très secrète Dahlia et de sa nièce Rose.

Le livre prend adopte alors une structure proche du roman d’enquête, puisque notre romancier va se métamorphoser en inspecteur, en interrogeant les personnes et en fouillant la bibliothèque à la recherche de la moindre information. Une construction qui est néanmoins dynamisée par la découverte et la lecture du roman de Rose.


L’entremêlement des héros des deux livres (celui du roman, et du roman à l’intérieur du roman) n’est pas chose aisée. C’est un exercice d’équilibre difficile que l’autrice, Louise Le Bars, maîtrise parfaitement.

Un roman qui, au-delà de sa dimension fantasy, permet de mettre en lumière les pratiques cruels qui, à travers les époques, ont bridées la liberté des femmes.

« Je courais contre tous ces masques et chimères sociales, consensuelles, hypocrites. » 

Olivier est au final un personnage assez passif, car, même s’il va creuser cette légende, il va finir par la « subir ».Olivier est au final un personnage assez passif, car, même s’il va creuser cette légende, il va finir par la « subir ».


Dahlia,surnommée« l’Anglaise », dont tous se méfient, est LE personnage mystérieux et pleins de secret par excellence.Elle est celle que l’on veut épier à tout prix, dont on veut deviner les secrets. C’est presqu’à regret que l’on constate l’intérêt détourner d’Olivier pour la nièce de Dahlia, Rose.


Pourtant, la jeune fille paraît petit à petit aussi intéressante que son aïeule.Tout comme le héros, elle a écrit un roman.Leurs passions communes pour l’écriture les amèneront à des discussions très intéressantes autour de l’écriture et des sujets que cette dernière peut aborder.Elle cite aussi des écrivains et se réfère à quelques textes littéraires connus qui feront plaisir aux amoureux des classiques.Visiblement plus ouverte et enclin à la discussion que sa tante, elle devient celle qui pourrait nous amener à la vérité que l’on cherche tant…


D’ailleurs, au-delà de l’écriture, la relation qui va se développer entre Rose et Olivier, jusqu’à sa conclusion apporte un vrai plus au roman.Malgré l’éloignement, les secrets, les demi-mots, Louise arrive à en faire quelque chose de fort, qui nous tient du début à la fin.


« Je pense que le mythe est une autre forme d’Histoire, vous comprenez ?L’histoire de la vie intérieure de l’Homme, le versant nébuleux et poétique de la vie humaine, la réalité de leur imagination qui leur a servi de vérité pendant des siècles.La fiction et la vie sont jumelles de sang, vous savez.»

La plume de Louise est très poétique et « douce » malgré parfois la violence des événements, et l’aspect proprement tragique de cette aventure.La lecture est fluide, uniquement gênée par deux ou trois adresses aux lecteurs intempestifs qui ont tendance à nous sortir de l’immersion.Les descriptions des « visions » citées dans le résumé sont aussi très belles, ont une dimension presque contemplative qui nous plongent presque malgré nous dans ses paysages horrifiques.


Les descriptions des « visions » citées dans le résumé sont aussi très belles, ont une dimension presque contemplative qui nous plongent presque malgré nous dans ses paysages horrifiques.Mais, en définitif, il apparaît que «Vert-de-lierre» ne se lie pas pour être surpris, mais pour revivre, le temps d’un instant, ses contes qui nous ont fait vibrer enfant. Ces histoires que l’on réclamait, malgré la peur qu’elles engendraient, tant elles nous envoûtaient.


« Il ne tient qu’à vous de devenir ma fin. »
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