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Climax : In cauda venenum - Eric Althier




Titre : CLIMAX : In cauda venenum

Auteur : Eric Althier

Date de Sortie : Avril 2018

Genre : Policier

Edition : Auto-édition

Eric Althier est né le 27 Juin 1972 à Versailles. Il vit aujourd’hui à Paris où il partage sa vie entre sa famille, son travail et l’écriture. De formation littéraire, il aime écrire nouvelles et romans (thriller en particulier), tout en n'oubliant pas de s'adonner au badminton, sport dont il est féru.


Passionné depuis toujours par la lecture, les voyages et la photo, il a consacré depuis quelques mois une partie de son temps libre à l’écriture de son premier roman, CLIMAX : in cauda venenum, sorti en Avril 2018.



Gare de Bordeaux. J’attends mon TGV pour Paris. Pourquoi dois-je me rendre à la capitale ? Je ne sais pas à vrai dire. Tout est flou dans mon esprit. En guise de signaux superflus pour ma mémoire, je me souviens que je dois parler à un frère que je n’ai pas revu depuis un moment et qu’un taré me harcèle en permanence de SMS liturgiques en se frappant du sceau du « JAP », c’est tout. C’est peu. Ainsi, dans la voiture 12, des histoires se succéderont au gré du paysage qui défile autour de moi. Seront-elles vraies ou fausses ? Un vieil homme aussi étrange qu’attirant viendra à ma rencontre et me donnera la réponse. La funeste réponse…



Je remercie le site Simplement.Pro et l’auteur, Eric Althier, pour sa confiance.

Voici un roman qui donne du fil à retordre tant il est complexe et unique. « Climax » ne ressemble à aucun ouvrage, ce qui rend sa critique, sa compréhension complète et son analyse particulièrement périlleuse. C’est une histoire qui s’expérimente, qui se vit plus qu’elle ne s’explique. En faire en une chronique est donc un défi complexe que nous allons tenter de relever ici.

En lisant le résumé de ce roman, on peut vite être perplexe. Il va s’en dire que tout est réuni pour piquer notre curiosité : un héros perdu, un but imprécis, un mystérieux harceleur, le tout en environ 200 pages. Là ce tien l’enjeu de cette œuvre : faire tenir en quelques pages une intrigue cohérente où tous les éléments s’équilibrent. On sent tout de suite que « Climax : In cauda venenum » n’est pas un roman comme les autres. Reste à savoir si c’est en bien ou en mal.

Verdict ?


« Vont-ils à leur abattoir quotidien, c’est-à-dire au travail ? Vont-ils à la rencontre d’un amant ou d’une maîtresse pour leur annoncer une séparation prochaine ? Sont-ils invités par une belle-mère opulente et aussi épouvantable qu’une harpie ? Ou pire encore, savent-ils au moins quoi faire de ce voyage ? »

Nous suivons donc notre protagoniste, sur le quai d’une gare de Bordeaux, attendant son train pour Paris. C’est un homme assez basique dans l’ensemble, avec néanmoins une très grande imagination. Dans les premières pages, il subit l’action sans en savoir le but. Il n’a aucune idée des raisons qui le poussent à se rendre dans la capitale, il est harcelé par le mystérieux « JAP » qui lui apporte plus de questions que de réponses. Une atmosphère pesante s’installe dans une mise en situation peu commune.

Notre héros s’installe, un recueil de nouvelle entre les mains, et observe les autres passagers. À ce moment-là, c’est toute la subtilité de l’intrigue qui se met en place. Il bascule sans cesse entre le rôle d’acteur et de spectateur de la situation. Pour chaque personne présente, son esprit imagine un destin unique, à travers sa perception des choses et ses a priori. Chaque histoire lui rappelle quelqu’un, mais qui ? Lui-même ignore tout ce que cela signifie, jusqu’à l’apparition de celui qui lui délivrera toutes les réponses… Cette figure floue entre proie et prédateur est très bien travaillée et offre au livre un véritable relief.

« Il n’y a rien de plus magnifique, de plus sensuel que le doute. »

Les aventures que nous conte le narrateur ont chacune leur propre décor et leurs propres personnages, tous très différents. Leurs descriptions nous offrent une image globale, mais des zones de flous persistent à plusieurs reprises et laissent le lecteur faire une partie du travail. La créativité du héros se mélange à celle du lecteur, donnant vie à l’ouvrage. Les intrigues s’entremêlent, au point qu’on ne distingue plus le vrai du faux. Les plus connaisseurs — où les curieux qui feront des recherches — découvriront que des événements, des lieux et des personnages historiques sont bel et bien réels.

« Meurtres, drogues, infidélités, homophobie, et j’en passe, on a tous quelque chose à se reprocher. »

La plume de l’auteur est fluide, avec un vocabulaire courant. L’auteur installe une proximité avec le narrateur, comme si un copain nous racontait son histoire en direct. De fait, la lecture est très rapide malgré la richesse des éléments présentés. Parfois même trop vite, notamment dans le lancement de l’intrigue où le lecteur risque de se perdre dans l’esprit très actif de notre héros.

« Mais il est des photos qui captent, le temps d’un flash, le meilleur de nous. »

L’ambiance dans laquelle nous plonge Eric Althier est très étrange. On ressent le décalage naissant entre réel et irréel. On s’aperçoit au fur et à mesure que tout prend sens sans pour autant pouvoir déterminer quel est ce sens. C’est de là que ressort tout le mystère et le côté « thriller » de l’ouvrage — en plus de l’intrigue.

La conclusion est à la hauteur du reste, à la fois inattendu, complexe et inévitable. Difficile d’en imaginer une autre. Ce n’est peut-être pas un coup de cœur, mais c’est une expérience littéraire à laquelle il faut se frotter sans hésiter. Et n’oublier pas, in cauda venenum…

« Si cette histoire était dans un livre, qui ne la lirait pas jusqu’au bout ? »
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